(iar noi — şi stelele
înnebuniseră pe cartier — hrăniţi doar cu trotuare
umblam prin dragoste căutând o ieşire
şi întinzându-ne mâinile până ce oasele lor deveneau
ca pânza de păianjen, noi pipăiam
pe burtă stelele, într-o chemotaxă barbară, şi brusc
stelele năşteau stele)
da, trandafirul.
(et nous — et les étoiles
du quartier étaient devenues folles — avec les trottoirs
pour seule nourriture
nous marchions par amour en cherchant une issue
les mains tendues jusqu'à ce que leurs os forment
une toile d'araignée, nous palpions
le ventre des étoiles, dans une chemotaxe barbare, et soudain
les étoiles engendrèrent des étoiles)
oui, la rose.
Mircea Cărtărescu, Totul / tout
traduit du roumain par Nicolas Cavaillès
[extrait VII, éditions hochroth-Paris]
la lune est crayeuse et les femmes écrivent l'impossible. Les plus grands arbres ont tous déployé leurs feuilles. Même le vieux lilas derrière le mur a de l'envergure. Il est ce désir enraciné longtemps improbable. Mais dans ce paysage d'adresse, il n'y a pas de mots prononcés. Toutes les choses sensibles cherchent un nom, tant les hauteurs de joie que les intérieurs convulsés, et les boucles filandreuses que dessine le temps dans les bras du texte. La lune est instable et elle éclaire aussi — ailleurs, des gens s'aiment sur un banc érodé face à la mer
Es bleibt uns vielleicht irgend ein Baum an dem Abhang, daß wir ihn täglich wiedersähen ; es bleibt uns die straße von gestern und das verzogene Treusein einer Gewohnseit, der es bei uns gefiel, und so blieb sie und ging nicht.
Rainer Maria Rilke, Werke : Gedichte 1910 bis 1926
[Druineser Elegien - Die Erste Elegie]
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