dans le jardin, il y a un puits, une cavité profonde avec une margelle en verre. La nuit se lève bleue. Tout autour de ce puits, des souvenirs dessinés en arborescence. Dans l'allée principale, des sandales rouges sont suspendues au temps par les brides des chevilles. Elles ne sont pas reliées au monde. Il faut voir le paysage dans ce jardin, les couleurs ont pris la forme du son et je suis seule à entendre leur dernier quartier de lune. Le silence aiguise mon souffle. Écris là dans mes yeux au lieu de moi ― une vie sans hommes